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L’Afrique est la seule région du monde où la majorité des entrepreneurs sont des entrepreneuses. Elles travaillent plus longtemps que les hommes et même celles qui ne dirigent pas d’entreprises contribuent à nourrir leurs pays à travers leur engagement dans le secteur agricole. Pourtant, plusieurs obstacles entravent leur participation à l’économie.

Ainsi, le problème simple que représente l’éducation des femmes continue de fragiliser nos fondamentaux. Selon la Banque mondiale, seules 30 % des femmes d’affaires ont terminé leurs études secondaires, alors que 40 % des hommes d’affaires ont reçu une formation spécifique sur l’entrepreneuriat. Si nous arrivions à régler la question de l’accès à une éducation de qualité adaptée à nos besoins, nous tournerions à plein régime. Par ailleurs, résoudre la question de l’éducation des filles n’est pas qu’un défi africain : selon la Banque mondiale, les problèmes structurels qui limitent l’accès aux filles et aux femmes à douze années d’éducation coûtent aux pays entre 15 000 et 30 000 milliards de dollars (entre 13 300 et 26 600 milliards d’euros euros) en pertes de productivité et de revenus.

 

Manque d’accès à la terre

La création de richesse étant notre objectif, il est tout autant important de reconnaître les organes vitaux qui permettront aux femmes de faire tourner l’Afrique à plein régime. En ce sens, le secteur agricole est notre système vasculaire : il faut donc donner plus de moyens adaptés à la majorité des Africaines travaillant dans l’agriculture. Celles-ci doivent en effet franchir de nombreux obstacles, notamment le manque d’accès à la terre, aux marchés agricoles, aux innovations et aux intrants tels que les semences et les engrais. Si nous nous y attelons, les Africaines pourront récolter les fruits de leur labeur, sachant que, selon la Banque africaine de développement, la taille du marché des produits alimentaires en Afrique atteindra le cap des 1 000 milliards de dollars en 2030.

 

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