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Les morts s’accumulent dans les centres de détention libyens où s'entassent actuellement des milliers de migrants détenus de force. À Zintan, au sud de la capitale libyenne, le centre officiel - rattaché au département libyen de lutte contre la migration illégale (DCIM, selon l’acronyme anglais) - les conditions de vie sont catastrophiques. Pire, il y a des décès liés à la faim.

Selon un migrant Jon*, enfermé dans le centre de Zintan depuis plusieurs mois, l'eau et la nourriture manquent cruellement. "Des migrants sont récemment morts de faim. Depuis le mois de septembre, il y a eu 14 morts. Certains sont morts de tuberculose, d’autres sont morts parce qu’ils ne mangeaient plus assez", explique-t-il.

"Nous n’avons pas assez à manger, pas assez d’eau".

Le Haut-commissariat pour les réfugiés à l’ONU (HCR) a accès aux camps officiels de la DCIM. Mais selon Jon, ni le HCR, ni l’organisation internationale des migrations (OIM), ni aucune organisation humanitaire comme Médecins sans frontières (MSF), ne sont venus à Zintan depuis le mois de décembre.

Les derniers morts remontent au 12 mars, raconte-t-il. "Il y a eu trois corps, deux hommes et une femme". Jon ne sait pas ce que sont devenues les dépouilles. 

 

 

*Le prénom a été changé

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